Esprit Martial (Martial : du latin martialis de Mars)

Satgurunath Yogiraj Siddhanath parle de l’ego comme de l’antéchrist qui veut supprimer le Christ intérieur. Je ne connais pas de vérité plus profonde qui ait besoin de la culture et de l’application d’esprit guerrier spirituel. Shiva Puranam évoque l’intensité de la transe du Seigneur Shiva au sommet du mont Kailash, ce qui entraîna une pluie de gouttes de transpiration (du Latin spirare “respirer” et trans, “à travers”) sur la Terre mère, donnant naissance au divin enfant, Bhaum (Mars). Yogiraj a révélé que nous pouvons accélérer notre évolution spirituelle grâce au facteur d’intensité. Donc, à travers l’application de la persévérance, nous pouvons entretenir la flamme de l’esprit martial intérieur et incinérer la tache de l’ego.
Il me paraît intéressant de noter que depuis ma rencontre de Yogiraj et l’initiation au Kriya Yog je suis depuis retourné à la pratique des arts martiaux. Mes premières armes dans l’étude du Ninjutsu, je les fis adolescent, avant de partir pour le service militaire. M’entraînant dans le garage et dans l’arrière-cour de mon buyu (ami martial), alors que nous pratiquions les voies du Bujinkan (salle du divin guerrier) et les enseignements du Dr. Masaaki Hatsumi sensei, le 34ème grand maître ou soke de Bujinkan Budo/Ninpo Taijutsu.
Alors que de nombreuses personnes trouvent des préceptes plus élevés à travers les arts du combat, j’ai d’abord cherché les mystères spirituels et me souvint de ses racines martiales au cours d’un temps particullièrement volatile dans ma pratique du Kriya. Ce déroulement du destin plaça au final ma gorge sous le sabre et exigeait de moi un engagement. Lorsque je suis revenu de l’Air Force à la maison, j’ai repris contact avec mon ami qui était désormais 4ème dan dans le Bujinkan et je suis revenu à l’entraînement une seconde fois. Je fus bientôt submergé par une myriade de diversions du monde et mon entraînement s’estompait. Il n’y avait plus de progrès.
Guidé par la force éthérée de la poésie de Satgurunath Yogiraj Siddhanath, j’allais finalement le reconnaître comme mon maître des années plus tard. Les fréquences sonores qu’il émettait résonnèrent en moi et réveillèrent mon coeur. Décidé à le rencontrer en personne l’univers me conduisit à prendre part à la retraite New Life Awakening de 2015 dans les  montagnes Catskill. Depuis cette rencontre, je continuais à faire des efforts vers de plus profondes séances de pratique. Puis, en décembre dernier, j’eus le désir de revoir mon ami du Bujinkan. Alors que la façade du monde extérieur commençait à s’effriter, je luttais pour garder un ancrage quelconque dans la vie quotidienne. Et c’est alors que je me suis retrouvé allongé parterre sur l’asana du dojo avec une épée de métal froid contre mon cou. Ah, quelle joie de revoir mon buyu ! Le message des ancêtres guerriers était clair : “Es-tu prêt à prendre cela au sérieux cette fois-ci ?”
De grandes disparités dans ma pratique personnelle du Kriya m’ont fait traverser des périodes de doute, des retards dans ma pratique et des traumatismes induits par mon ignorance. Frappé, mais non battu par le mouvement incessant de la souffrance induite par l’ego, j’ai compris que je dois me soigner avec la pratique constante du Kriya Yog et m’amener à connaître mon esprit immuable. Le mots de Yogiraj résonnaient “La pratique et la persévérance sont la magie du succès et si vous ne tombez pas amoureux de votre pratique, vous n’en connaîtrez pas la valeur.”
La synchronicité de mes expériences a mis en lumière cette leçon. L’essence de la sagesse de Yogiraj et la philosophie du Ninpō sont distillés pour le même elixir du succès. Comme notre maître l’a dit : “Tu ne peux jamais rencontrer Dieu. Comment le rencontrer ? Tu ne sais pas où il est tu ne connais pas son adresse. Mais Dieu va te rencontrer. Il te recherche constamment, et quand tu es prêt, il te rencontrera. La pratique fera que tu seras prêt. La persévérance de rendra parfait. Donc emporte ces deux mantras avec toi : Pratique et Persévérance. Que ces deux-là soient tes buts. Fais tourner ta vie entière autour d’eux et très bientôt, tu seras vide. Alors Dieu se versera en toi.”
Ces paroles puissantes résonnent aussi dans les salles du Bujin. Hatsumi sensei raconte dans son livre La voie du ninja : “Je pouvais encore entendre l’écho des mots de Sensei (Toshitsugu Takamatsu) dans mes oreilles -L’essence véritable des vois martiales sont dans la vertu, les arts martiaux sont un chemin pour se perfectionner soi-même en tant qu’être humain. La perfection requiert de la persistance et il existe également un enseignement secret dans lequel la perfection est mise en correspondance avec 7 lumières, c’est-à-dire les couleurs de l’arc-en-ciel.” Comme c’est fascinant lorsqu’on considère les buts de Yogiraj, sachant qu’il a mentionné le  Divya deha, un corps immaculé de lumière arc-en-ciel libre des ravages du temps pour une communion ininterrompue avec Dieu.
Yogiraj souligne la nécessité à la fois du Hatha Yog que du Raja Yog (Yog royal) et dans Ailes de la liberté, il dit : “Négliger les besoins de la santé du corps, c’est falsifier la doctrine éternelle de l’unité du tout et de la divinité de tout.” Lorsque je suis agité et que je ne parviens pas à m’asseoir pour méditer, l’aspect physique des arts martiaux m’a aidé à équilibrer les énergies psychiques et hormonales. Par conséquent les flammes jumelles de la pratique et de la persévérance s’entrelacent le long de l’axe du Kriya Yog, à la fois en méditation et dans l’activité quotidienne, nous élevant vers les cieux.
Le lendemain du jour où j’ai commencé à écrire cet article pour la newsletter du Siddhanath parampara, mon sensei m’a attribué le rang de débutant de ceinture verte en Bujinkan Budo/Ninpo Taijutsu. Lors de cette même séance, les mécanismes du Karma m’ont béni avec un oeil au beurre noir. Je fus heureux de cette expérience mitigée et mémorable m’apprenant à tuojours faire attention ! Au Japon, le mot ninja s’écrit Shinobi no Mono. Cet idéogramme symbolique est constitué de kanji (caractères) dépeignant une épée portée devant le coeur. Le mot Nin  se traduit par endurance ou persévérance. Une citation de Masaaki Hatsumi sensei informe (Latin informare: in ‘en’ + forma ‘forme’) ceux d’entre nous engagés dans le Budo : “Respire la vie dans l’arme, ne retire pas de vie de celle-ci. Continue à marcher, car marcher c’est la vie.” Avec la respiration Hamsa donnée par Yogiiraj, avec le temps, j’ai commencé à respirer moins et moins de moi et plus et plus de Dieu. Il se passe aussi un truc quand je porte une épée en inox sur mon coeur qui guérit toute dépression et me connecte à la source !
Yogiraj nous encourage à être l’architecte de notre propre bonheur à travers la science secrète de la respiration. Par conséquent, en détruisant en nous le colisée mental d’illusion et d’erreur ; puissions-nous dégainer Shinmyo Ken, l’épée du divin mystère. Avec l’épée d’une respiration concentrée, eviscérons la maladie de samsara (histoire répétée) et faisons briller la lumière victorieuse de l’âme invincible.
Ronald Paul Wiskup II est né avec le Soleil en bélier et est l’auteur de “The Face on Mars is in the Mirror”, une collection originale de poésie occulte. Il apprécie l’aviation, le hockey sur glace, la comédie et la plongée sous-marine. Il est vétéran du United States Air Force et possède un diplôme en sciences interdisciplinaires du State University of New York à Fredonia.

Mount Shasta: the American Mount Kailash

By Sterling Wilson – Southern California Devotee – 2017

Mount Shasta is the retreat to go to.

Mount Shasta is in Northern California, almost at the Oregon border.  I got a bit dizzy while at a rest stop looking at a state map on my first trip there from Southern California.  That’s how far North we are!?  Nevertheless, a three-day weekend retreat with Himalayan Master Yogiraj at this mountain is a must.  He often refers to it as the American Mount Kailash, which is perhaps the holiest mountain in the Himalayas.  It is interesting to note that the native Americans refer to Shasta as Adi-Nar, which is very similar to one of the Sanskrit names for Lord Shiva: Adi-Nath.

The retreat is a weekend of freeing our minds.  The mind, the root source of all disease, loses its iron grip.  Healing and sweet, deep consciousness fill the void.   That is the essence of any time spent with Yogiraj.

After years of retreats, I easily fall into the rhythm. During the satsang question-and-answer sessions, his answers are sometimes heavy with authority. The next moment they are playful and teasing; spontaneous discourses into the ancient lore of India, yogic healing transmissions, chanting and community.

When Yogiraj  entered the meditation hall at the start of last year’s retreat, my mood somehow lightened, erasing my two-day journey North. There were about twenty new people sitting up front and he wanted to make sure they felt comfortable and accepted.  Old timers, such as myself, left unchecked can hog the question-and-answer sessions.  Yogiraj caught us in the act and gave special attention to the newbies.

Saturday’s big event was the outdoor meditation on Mt. Shasta at an open field called “Sand Flat”.  Yogiraj came and then we spread out across the whole field and forest for meditation.  He took us with him as he sat in meditation, going into deeper levels of consciousness.  The Guru is like a benevolent black hole, sucking all negativity into its void.

The bees and flies were buzzing and the late morning sun beat down.  Nevertheless, we remained in meditation, or something that at least looked like it.  Afterwards Yogiraj called us together and told us that he had taken us into Nirvikalpa Samadhi, the deepest layer of mindlessness.

Before breaking up, Yogiraj suggested eating something sweet and something a little spicy with lunch: “With the sweet and spicy the healing will take place.”  As we laughed, he laughed about what an easy Guru he is.  I recall years ago that he said, “One must only look for the most spoiled disciples and know that they are mine.”

Did I mention that Mount Shasta is the retreat to go to?

You can join Yogiraj and our spiritual family this summer at Mount Shasta. Learn more at our U.S. Events Page.